Promenade sous un petit soleil

Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 03/10/2006

Nous sommes dans un printemps naissant. Les fleurs commencent a sortir de terre, les feuilles a retrouver leur place sur les arbres dénudés. Il faisait bon de sortir dehors, même s'il fallait s'habiller encore quelque peu chaudement. Evey était justement entrain de se promener dans les rues calme et ensoleillés de Londres. Elle avait sur son épaule une légère ombrelle japonaise, souvenir qu'elle avait apporter avec elle de son pays. En cette saison, la chose qui lui manquait le plus était les cerisiers en fleur ... comme elle adorait ces arbres magnifique, mais éphèmeres !!! Le Japon en entier lui manquait quelques fois cruellement ... mais elle se plaisait assez bien ici, dans le monde quelque peu lugubre de Londres. Elle gagnait bien sa vie et, du même coup, susbistait pour sa famille. Tout allait bien ...

Vêtue de son éternel kimono mauve et rose, ses cheveux s'agitait au gré du vent qui lui rafraichissait le visage. Elle tourna la tête, alerté par un bruit. C'est alors qu'elle vit une autre jeune femme. Elle était belle .. si belle. Le jaune de ses habits allait parfaitement avec le temps qui faisait au dehors et la pâleur de sa peau jurait avec le ciel bleu éclatant. Intimidé par cette inconnue, Evey n'osait pas aller l'abordé, ni de bouger, voulant contempler un peu plus longtemps une beauté de la nature ...

Nombre de messages : 51 Age : 34 Date d'inscription : 03/10/2006

Le soleil brillait, mais si faiblement... S'extirpant paresseusement de son sommeil pour venir éclairer la Terre... Une Terre qui me paraissait si belle mais qui aurait put être tellement mieux. Peu de gens se promenaient dans la rue, ce matin. Peut-être étais-ce ce détail qui m'avait décidée à sortir ?

J'avais revêtu avec ma grâce et mon goût habituel une robe de velours blanc serrée à ma taille par un corset de couleur beige, la laissant ainsi s'évaporer dans une danse lancinante les voiles qui constituaient toute la jupe de cette même robe. Mais celle-ci laissant mes bras nus, que dire sinon que je m'étais également résolue à emporter avec moi un voile d'un jaune clair et délicat pour le poser sur mes épaules, le laissant retomber contre la peau claire et fragile de mes bras ?

L'ensemble était, à la fin, constitué d'un petit chapeau à bord ronds et assez larges, blanc, entouré lui-même par un voile de la même couleur que celui qui me réchauffait un peu. Celui-ci retombait alors dans un scintillement d'étoffe derrière mon dos, venant en frôler le dos nu à travers le tissu.

Mes cheveux, retenus à la base en chignon sous l'appart, laissaient s'échapper pourtant quelques mèches fines et rayonnantes comme le soleil que tous attendaient sur l'avant de mon visage, entourant ce dernier pour l'enjoliver d'autant plus.

Je me savais jolie, et mes parents m'avaient apprit à en profiter. Et pourtant... Pourtant, il faut admettre qu'au fond, je m'en moquais. D'un regard autour de moi, je respirais profondément cet air qui me manquait tant. Un air de liberté. Personne dans la maison n'était au courant de ma sortie matinale.

Et comme j'aurais voulu que cela reste ainsi...

Mes pas s'arrêtant, je profitais alors quelque peut de la vie en regardant celle-ci s'activer autour de moi. C'était l'heure ou tout commençait, surtout pour les marchands... Et c'était un agréable spectacle à regarder derrière les vitres des commerces, spectacle presque meilleur que celui d'une pièce de théatre.

C'est ainsi que mon regard tomba sur elle. Une jeune femme pas vraiment comme les autres, asiatique semblait-il. Elle était jeune, plutôt jolie, et faisait étrange dans le décors du vieux Londres avec son kimono et sa petite ombrelle.

Et surtout, j'oubliais de le préciser, elle me regardait. Avec une sorte d'admiration, qui se changeait comme toujours en intimidation. Pourquoi fallait-il que j'aie sans cesse cette impression d'être décalée par rapport au monde ? Pourquoi fallait-il que personne n'ose m'approcher par cause de mon aisance ?

Baissant les yeux, je mordillais un rien ma lèvre inférieure. Un tic datant de l'enfance. Devais-je remédier à cela ? Relevant alors la tête, de défi face à la vie, j'esquissais un sourire décidément très discret en levant doucement une main - gantée de blanc - vers la demoiselle, histoire de voir comment elle réajirait à mon salut pour le moins non conventionnel...

Nombre de messages : 10 Date d'inscription : 03/10/2006

Evey ne savait comment réagir. Elle restait là, plantée comme un cerisier centenaire, a regarder admirativement la jolie demoiselle a quelques mètres d'elle. Mais voilà, Rose Stuart lui avait fait un signe de la main !! D'abord surprise, Nekoï ne sut comment réagir. Dans son pays, on ne faisait pas cela a une geisha. Mais elle avait presque oublié qu'elle n'y était plus ...

Ses mains s'étaient jointes d'elles-même sur le devant de son kimono, signe de sa nervosité. Se décidant enfin, elle s'approcha a pas lents de la dame de haut rang qu'était Miss Stuart.

« Bonjour, milady. Je suis désoler, je ne faisais que vous regardez .. vous êtes très belle, milady. », dit Evey arrivé a sa hauteur.

Evey avait un léger accent, mais sans trop de mal, elle s'était habitué a parler courrament l'anglais, le français ainsi que le japonais, pour ses différents clients. Pendant un très, minime même , instant, elle souhaita que la dame qui se tenait devant elle soit attiré par elle.

[ je suis désoler si mes posts ne sont pas aussi longs que les tiens ... :/ ]

Nombre de messages : 51 Age : 34 Date d'inscription : 03/10/2006

La jeune asiatique - bien que plus âgée que moi - avait des airs d'éducation précise. J'ignorais toutefois de quel genre, car il faut l'admettre, je ne savais rien d'elle, tout simplement. D'un sourire, je continuais à la regarder, à l'examiner alors qu'elle s'approchait de moi à pas mesuré, ses mains jointes devant son kimono.

Elle semblait, ainsi tout du moins, plutôt gênée par ma présence... Ou étais-ce seulement le signe que je lui avais adressé ? Je l'ignorais... Mais il est un fait, par contre, que je me rendais compte que ce n'était en rien digne d'une future Lady de grande société que d'agir ainsi.

Mais après tout, à quoi bon... N'étais-je pas ici, dehors, dans le seul but de ma promenade matinale que personne ne connaissait ? Quelqu'un aurait eut l'idée d'aller regarder dans mon lit aurait aussitôt hurlé au kidnapping... Surtout en ces temps chamboulés.

«Bonjour, Milady. Je suis désolée, je ne faisais que vous regarder... Vous êtes très belle, Milady.»

Du rose délicat s'accrocha à mes joues, rendant plus forte alors l'impression d'être face à une poupée. J'étais cela... Une fragile poupée de porcelaine dont personne ne s'était jamais méfié. Comme si mon apparence angélique venait confirmer tout naturellement mon tempérament calme et effacé.

Du moins, dans la généralité, c'était ce que j'étais. Juste une partie, celle qui s'était endormie à la mort de ma soeur... Une autre plus sauvage courait dans mes veines mais... Jamais je ne me permettais de la laisser sortir. Que dire si une Lady venait danser dans les rues dans le seul but de profiter de la vie ?

- Miss...

Glissant une main fine et habile sur ma robe, je la saisissais du bout des doigts pour m'abaisser doucement tout en la relevant. Un salut que beaucoup auraient considérés comme beaucoup trop, de ma part face à une étrangère. Mais ce salut n'était en rien profond, juste poli et courtois. Comme la bienaisance, du moins celle que je m'imaginais naïvement, le demandait.

- Je vous remercie, votre compliment me touche beaucoup...

Etrange pourtant, car il était vrai que l'on m'en faisait bien d'autres... Ne serais-ce que les multiples prétendants qui se pressaient à ma porte, n'attendant que l'accord de mon père... Et dans un sens, de mon grand frère. D'un sourire délicat teinté de mélancolie juvénile, j'imaginais encore son beau visage.

C'était une vérité, toutes les jeunes filles ne pouvaient se vanter d'avoir un parent aussi charmant. Du moins, toutes celles que je fréquentais... A toujours s'extasier sur lui. Et ma foi, je n'étais pas loin parfois d'en faire de même. Mais j'avais un avantage sur elles toutes...

Je connaissais son caractère, sa façon d'agir, de se tenir, de faire ressentir. Il était tout aussi charmant à l'intérieur et, même si par rares moments il profitait de ma jeunesse pour m'ennuyer un peu, je le savais très protecteur et très attaché à ma personne. Un frère... Parfois, je me surprenait à penser qu'il aurait été l'un de mes prétendants, tout aurait été très vite...

Secouant doucement la tête, je chassais ces pensées de mon esprit. Ce n'était certainement pas le moment de dire cela... D'autant plus que parler d'inceste me semblait tout aussi tabou que de parler des hommes jouant des femmes dans ma maison. Quoique... Ce n'était pas vraiment le bon explique pour ce fait. Mais soit.

- Permettez que je me présente, Miss... Lady Rose Stuart... Enchantée de pouvoir faire votre connaissance, Miss... ?

Un moyen habile que mon père m'avait apprit pour apprendre les noms des gens. Car mon interêt résidait dans ce fait; Pouvoir charmer les foules à ma façon, nous attirer plus de partisans en même temps. Oui... Parfois, j'avais l'impression de ne servir qu'à ça, de servir le résultat d'une vieille querelle qui ne me regardait pas.

Clignant mes beaux yeux mélancoliques, je ne quittais pas un joli sourire qui en aurait fait craquer plus d'un... Car tous ne le méritait pas, c'était un fait dont je m'étais rendue compte depuis longtemps... Sans pour autant vouloir dire que je suis irrésistible.

[Ne t'excuses pas, c'est juste l'habitude... Je ne force personne à faire plus que ce qu'il est capable de faire, c'est pas dans mes principes ^-^]

» promenade solitaire
» [Petit Salon]